Que faire du stock de la dette publique mondiale

Dans son dernier communiqué, la Fed vient d’abandonner l’expression « mesures accommodantes » pour confirmer la poursuite du début de son désengagement, devançant la BCE dont le rythme est nettement moins soutenu. À l’opposé, la Banque du Japon poursuit sans donner signes de faiblesse ses achats massifs de la dette publique financés par une création monétaire soutenue, sans que cela suscite une particulière émotion. Cela peut-il s’expliquer par des situations nationales ou régionales différentes ?

L’inconnue des banques européennes subsiste

Les mesures de régulation financière ont principalement visé les banques, comme cela vient d’être largement évoqué. Les établissements européens, on en parle moins, sont loin d’avoir retrouvé la santé de leurs homologues d’outre-Atlantique ; ils abordent une nouvelle phase de la compétition avec eux dans des conditions défavorables, rencontrant de nombreux obstacles à leur concentration. Celle-ci est désormais engagée, impliquant si nécessaire des sauvetages financiers mobilisant des moyens de plus en plus gigantesques.

En toute oligarchie…

Les grandes entreprises américaines devraient consacrer cette année plus de mille milliards de dollars au rachat de leurs propres actions. Le phénomène n’est pas nouveau, mais il connait une accélération due à l’allégement des taxes décidé par Donald Trump, qui les incite à rapatrier les capitaux parqués dans des pays fiscalement plus accueillants en leur accordant un taux d’imposition préférentiel de 15,5%. 300 milliards de dollars ont ainsi déjà été rapatriés au premier trimestre de cette année, presque un tiers de leurs fonds logés à l’étranger.